Comment réactiver le désir dans un couple qui s’essouffle ? Apprendre à entretenir la flamme au quotidien
Introduction : Et si ce n’était pas le manque d’amour, mais l’absence de désir qui usait votre relation ?
Combien de couples s’aiment… mais ne se désirent plus ? Combien de personnes me disent en séance :
« Je ne sais pas ce qui s’est passé… au début c’était fou, maintenant je n’ai plus envie. »
« C’est une personne merveilleuse, mais sexuellement, il ne se passe plus grand-chose. »
« J’ai l’impression d’avoir un colocataire, pas un ou une amant(e). »
Le désir n’est pas automatique. Ce n’est pas parce qu’on s’aime qu’on se désire. Et ce n’est pas parce qu’on vit ensemble qu’on continue de se chercher, de s’attirer, de se surprendre.
Mais la bonne nouvelle, c’est que le désir s’apprend, se travaille, se cultive.
Cet article vous propose un parcours en 6 étapes pour comprendre ce qui tue le désir, ce qui peut le réveiller, et comment construire une relation durable où le désir reste vivant, et non figé dans les souvenirs du début.
1. Comprendre les mécanismes psychologiques du désir
- Le désir naît dans l’absence, la distance, l’inconnu
Le désir a besoin d’un minimum de manque. Il se nourrit de la distance, de l’imaginaire, de la projection.
Quand on vit avec quelqu’un au quotidien, qu’on connaît ses routines, ses vêtements usés, ses habitudes… le mystère disparaît. Et souvent avec lui, l’excitation.
- Le désir naît aussi de la sécurité intérieure
Paradoxalement, on croit que le désir s’oppose à la sécurité. Mais une personne qui ne se sent ni aimée, ni reconnue, ni accueillie dans ses besoins émotionnels, aura du mal à désirer.
Pour qu’il y ait excitation, il faut aussi que l’espace intérieur soit apaisé, en sécurité.
🔍 Question à se poser :
Est-ce que je me sens encore libre d’être désirable dans cette relation, ou me suis-je enfermé(e) dans un rôle (parent, soignant, gestionnaire…) ?


2. Identifier les tue-l’amour dans votre quotidien
Voici une liste non exhaustive de ce qui peut éteindre progressivement le désir :
- La fatigue physique et mentale
- La surcharge mentale (notamment chez les femmes)
- L’absence de temps à deux (hors des rôles parentaux)
- L’absence d’écoute émotionnelle
- La répétition d’un scénario sexuel trop prévisible
- L’irritation ou les rancunes non réglées
- La pression à « performer » au lit
- La disparition de l’érotisme dans la communication
Exercice 1 : le journal du désir
Pendant une semaine, notez les moments où vous ressentez un soupçon d’envie, de fantasme, ou à l’inverse de rejet ou de désintérêt. Cherchez les contextes, les déclencheurs. Vous allez vite voir les facteurs qui favorisent ou bloquent votre libido.
3. Restaurer la connexion émotionnelle avant de relancer la sexualité
Le désir ne revient pas par obligation ou par rendez-vous. Il revient quand on se sent à nouveau relié.
Beaucoup de couples essaient de « réparer le sexe » sans avoir réparé le lien. Ils oublient que l’envie commence dans un regard, une caresse, une attention, un mot tendre.
- Le lien affectif comme socle
Quand vous vous sentez entendu(e), vu(e), accueilli(e), votre corps s’ouvre plus facilement au contact, à l’excitation.
- L’écoute active comme déclencheur
Parlez-vous encore vraiment ? Pas des tâches, pas des enfants, pas du boulot. Mais de ce que vous ressentez, de ce que vous vivez, de vos rêves, de vos peurs ?
Exercice 2 : Le rituel de l’intimité émotionnelle
Chaque semaine, 30 minutes sans téléphone, sans distraction. Une question simple :
“Qu’est-ce que je peux faire pour que tu te sentes plus aimé(e) cette semaine ?”
L’autre écoute sans interrompre. Puis on inverse. On note. Et surtout, on agit.
4. Recréer du jeu, de l’espace, et de l’imprévu
Le désir est joueur. Il a besoin d’imagination, de surprise, de légèreté. Ce n’est pas le sexe qui entretient le désir, c’est le jeu amoureux.
a- Sortir du tout-routine
Il ne s’agit pas d’aller au bout du monde ou de tout bouleverser. Mais d’introduire des ruptures douces dans vos habitudes :
- S’envoyer des messages coquins ou complices
- Prendre une douche ensemble
- Se retrouver à l’extérieur (hôtel, airbnb…)
- Cuisiner nu(e) ou danser pour l’autre
b- Relancer le corps dans la relation
Parfois, il faut ré-apprivoiser le corps. Toucher sans objectif sexuel. Redonner à la peau sa place dans le lien.
Exercice 3 : Le jeu des 5 sens
Un soir par semaine, sans sexualité, mais avec attention à chaque sens. Chaleur d’un plaid, odeur d’un parfum, musique sensuelle, massage… Ralentir. Ressentir. Redonner à l’expérience charnelle une place vivante.

5. Explorer vos désirs personnels et conjugaux
Le désir, ce n’est pas que pour l’autre. Il faut aussi vous désirer vous-même. Retrouver une image de soi valorisée, désirable, vivante.
- Travailler son rapport à son propre corps
Beaucoup de gens s’éloignent du sexe parce qu’ils ne s’aiment plus, ou ne se reconnaissent plus.
Prenez soin de vous. Pas pour plaire, mais pour vous retrouver.
- Oser nommer ses envies
Parlez de vos fantasmes. Même s’ils ne sont pas réalisables. Le fait d’en parler relance souvent l’érotisme.
Exercice 4 : les cartes de désir
Chacun écrit 5 choses qu’il ou elle aimerait essayer. Vous échangez vos cartes. Vous choisissez ensemble un terrain d’exploration sans jugement.

6. Intégrer la sexualité dans la vie du couple comme un langage, pas une performance
L’objectif n’est pas de « faire plus souvent l’amour », mais de retrouver une sexualité vivante, sincère, évolutive.
- Le sexe comme lieu d’expression, pas d’obligation
Vous pouvez avoir envie… sans avoir envie de pénétration. Vous pouvez faire l’amour avec un regard, une lente caresse, une présence intense.
- L’érotisme comme art de relation
Inspirez-vous de ce qui vous touche dans les films, les livres, les souvenirs. Ramenez du langage sensuel dans votre quotidien :
- Dire ce que vous aimez chez l’autre
- Utiliser des mots érotiques sans vulgarité
- Créer une complicité sensuelle
Conclusion : Le désir, ça se cultive, comme une plante fragile et précieuse
Ne croyez pas ceux qui disent que « c’est normal de ne plus se désirer ».
Ce n’est pas « anormal », mais ce n’est pas une fatalité non plus. Le désir n’est pas mort : il est souvent juste enfoui sous les couches de la routine, de la fatigue, des blessures non dites.
Rallumer la flamme, ce n’est pas revenir au début. C’est apprendre à créer un désir adulte, conscient, profond, qui ne dépend plus seulement de l’adrénaline… mais de la qualité du lien.
📌 Appel à l’action : une formation dédiée à la relance du désir
Je vous propose une formation en ligne complète :
“Réveiller le désir dans le couple : reconstruire une sexualité vivante”
✔️ Comprendre les blocages inconscients
✔️ Explorer les leviers de l’érotisme durable
✔️ Créer un espace de confiance pour expérimenter ensemble
👉 Accéder à la formation