Infidélité récurrente : quand le pardon devient soumission !
Vous avez pardonné une première fois. Vous avez cru à ses promesses. Vous avez voulu croire que cette trahison était un accident, un écart, une erreur de parcours. Vous avez fait l’effort de reconstruire, de lui redonner votre confiance, de ne pas laisser la colère prendre toute la place. Et pourtant… c’est reparti. Encore une fois.
L’infidélité récurrente, ce n’est plus un accident. C’est un fonctionnement.
Quand la fidélité devient unilatérale.
Peut-être que vous l’aimez encore. Peut-être que vous avez des enfants, une maison, une histoire. Peut-être que vous vous êtes dit que ça allait passer, que vous alliez surmonter ça ensemble. Mais une question commence à vous ronger : est-ce encore de l’amour… ou est-ce que vous êtes en train de vous perdre ?
Car pardonner, c’est une chose. Mais quand vous pardonnez encore et encore, que vous passez l’éponge à chaque trahison, à chaque mensonge, sans jamais voir d’engagement véritable en retour, il faut se poser une vraie question : est-ce encore un choix… ou est-ce devenu une forme de soumission affective ?
Et cette soumission, vous la sentez dans votre corps. Vous levez les yeux au plafond à chaque nouvelle notification sur son téléphone. Vous n’avez plus envie de parler, parce que chaque mot pourrait exploser. Vous êtes tendu(e), fatigué(e), vidé(e). Vous vous sentez pris(e) au piège, partagé(e) entre l’envie d’y croire… et celle de fuir.


Ce que cache l’infidélité à répétition.
Quand l’infidélité revient comme une boucle sans fin, elle agit comme une violence symbolique. Vous avez beau avoir tout donné, mis votre orgueil de côté, tenté d’avancer, rien ne semble suffire.
Alors vous commencez à douter. De vous. De votre valeur. Vous vous demandez :
- Qu’est-ce qu’il/elle trouve chez l’autre que je n’ai pas ?
- Pourquoi je ne suis pas « suffisant(e) » ?
- Est-ce que je mérite vraiment ça ?
Ces pensées ne viennent pas de vous. Elles viennent d’un processus de destruction lente de votre estime, sous couvert de pardon. Car à force de faire bonne figure, de mettre de côté votre souffrance après l’infidélité, vous devenez l’ombre de vous-même.
Et très souvent, les personnes qui subissent à plusieurs reprises les infidélités de leur partenaire n’osent pas poser de limites. Par peur de briser une famille, par peur de perdre l’autre définitivement. Par confort parfois, ou parce qu’ils tirent des bénéfices secondaires à rester dans cette relation : sécurité matérielle, statut social, peur de la solitude…
D’autres n’ont pas les moyens de partir. Financièrement, émotionnellement, psychologiquement. Ils sont épuisés, déçus, résignés. Ils rêvent de fuir une relation devenue toxique, mais ils n’en trouvent plus la force.
Et ce qui est frappant, c’est que ces personnes-là sont souvent centrées sur les autres. Sur les besoins de leur conjoint. Sur leurs enfants. Sur leur entourage. Ils protègent, ils soutiennent, ils absorbent. Mais ils n’arrivent plus à se recentrer sur eux-mêmes, sur leurs propres besoins, leurs désirs, leur dignité. Et pendant ce temps, l’autre, lui, est centré sur lui-même. Il prend. Il exige. Il recommence. Et ça, ça crée un déséquilibre dramatique dans la relation.
Quand le pardon devient une prison.
Pardonner peut être noble. Mais pardonner sans condition, sans changement de l’autre, c’est parfois s’auto-abandonner.
Et ça, c’est un piège redoutable.
Parce qu’on ne veut pas passer pour le/la « jaloux(se) », on se tait. Parce qu’on a peur de « tout gâcher », on ravale ses larmes. Parce qu’on espère que « cette fois-ci, ce sera la bonne », on reste.
Mais à force de minimiser, de relativiser, de se sacrifier, on s’enferme dans une relation déséquilibrée, où l’autre sait qu’il peut tout se permettre. On devient celui ou celle qui pardonne toujours, sans poser de cadre, sans dire stop. Et ce rôle-là, on finit par le détester.
Aimez-vous assez pour dire stop !
Ce n’est pas un appel à la rupture. Ce n’est pas une injonction à partir.
C’est une invitation à vous regarder en face, à écouter ce que votre cœur et votre corps vous hurlent. Vous n’avez pas à tout supporter au nom de l’amour. Vous avez le droit de dire “ça suffit”. De dire je souffre. De dire : “je ne suis pas une option.”
L’infidélité à répétition n’est pas une fatalité. Mais elle exige une réaction claire. Et parfois, il faut oser mettre un cadre, poser des limites, reprendre sa dignité, même quand on aime encore.

Le risque à ne rien faire.
Ne rien faire, c’est risquer de :
- Ancrer un schéma destructeur, où le respect mutuel disparaît.
- Perdre votre identité propre, vos besoins, vos valeurs.
- Vous refermer affectivement, à force d’avoir été blessé(e).
- Reproduire ce même modèle dans d’autres relations, plus tard.
Pire encore : vos enfants, vos proches, vos collaborateurs, vous voient vous éteindre. Et à long terme, cette résignation affecte tous les domaines de votre vie.
Vous n’êtes pas seul(e).
Ce que vous vivez, beaucoup le vivent. Trop même ! Ce n’est pas une fatalité, mais c’est un signal d’alarme. Il est temps de vous réapproprier votre vie, vos émotions, votre discernement.
La formation que je propose n’est pas une thérapie. C’est un cadre pédagogique et structuré pour comprendre ce qui se joue, pour prendre de la hauteur, pour reprendre votre pouvoir intérieur.
Vous y trouverez des repères clairs, des exemples concrets, des outils pour analyser, décrypter, et surtout, poser un cadre juste et protecteur pour vous.
Parce qu’à un moment donné, il faut cesser de survivre dans une relation. Il est temps de revivre.